Traite des êtres humains :
de la diversité des pratiques à la qualification juridique
Bordeaux, 6-7 juin 2019
La qualification pénale de traite des êtres humains recouvre des réalités très diverses en fonction de l’origine géographique des groupes criminels, du profil socio-démographique des membres qui le composent (diversité de genre, d’âge, de catégories socio-professionnelle …), des formes d’exploitation (travail forcé, exploitation sexuelle, délinquance forcée….), du types de contraintes exercées, des modes de recrutement des victimes, … Autant de paramètres difficiles à cerner et pourtant essentiels pour appréhender ce phénomène criminel dans sa complexité. De la compréhension du phénomène découle la pertinence de la qualification pénale, la construction d’une politique publique adaptée et la mise en œuvre d’actions de répression des auteurs ou de protection des victimes. La diversité des réalités incluses dans les faits de traite justifie le recours à de nombreuses disciplines (droit, anthropologie, sociologie, criminologie, informatique…). Le colloque « Traite des êtres humains, de la diversité des pratiques à l’unité de la qualification » questionnera la pertinence des concepts existants pour saisir ces faits dans leur complexité. Il s’agira donc de travailler sur les notions de mafias, de groupe criminel organisé, de traite des êtres humains. Cette approche notionnelle sera mise en regard avec la description des faits criminels : étude du rôle des acteurs, de leurs trajectoires individuelles, de leurs motivations, leur voisinage relationnel... L’objectif fixé est de travailler de front sur ces différents paramètres en s’intéressant à plusieurs types d’exploitation. Plusieurs questions guideront les travaux : Qui fait quoi ? Avec qui et dans quel contexte ? Comment ? Quels sont les concepts sociologiques et juridiques permettant de décrire et de réprimer ces agissements ?
La seconde journée portera spécifiquement sur les groupes nigérians se livrant à des faits d’exploitation sexuelle. Le nombre d’acteurs impliqués et la richesse des moyens mis en œuvre pour contraindre les victimes font de ces groupes un objet d’étude particulièrement pertinent.
Le colloque est organisé avec le soutien du GIP Mission de recherche Droit et Justice, du Conseil Régional Nouvelle Aquitaine et de l'Université de Bordeaux.
L'inscription est gratuite mais obligatoire.
Date limite d'inscription : 28 mai 2019